Homélie du 15 mars (Dt 4,1-9, Ps 147,12-20, Mt 5,17-19)

Moïse parle à son peuple au nom de Dieu et lui transmets des lois, des décrets, des ordonnances. Il insiste sur la mise en pratique de ces demandes de Dieu. Si vous en vivez et si vous les mettez en pratique, vous serez un peuple inspiré par la sagesse : une grande nation. Ce discours est fait après la sortie de l’esclavage d’Egypte et avant l’entrée en terre promise. Parce que vous avez été libérés et pour rester dans cette situation, vous devez observer ces décrets. La loi est liée à la liberté de l’homme et d’un peuple.
Le sens de la Loi est donné : elle vient de Dieu pour que l’homme reste libre et puisse être heureux en Terre Promise. Celui qui donne la Loi est Dieu, le sauveur, le Libérateur. Ce n’est pas l’homme, l’Etat ou l’Eglise qui inventent les lois. Ce ne sont pas d’abord des lois utilitaires comme celle d’observer le feu rouge. C’est une Loi d’alliance : qui permet de vivre en amitié avec le Seigneur et qui permet aussi de vivre en Terre Promise, en Terre de lumière, de justice et de paix. La loi n’est pas une invention de l’homme ; elle n’est pas offerte pour briser la liberté humaine. Elle est offerte pour que l’horizon de l’homme reste ouvert à sa mission sur la terre. Cette expérience de la Loi vient du cœur : « ne la laisse pas sortir de ton cœur un seul jour ».
C’est pourquoi nous continuons à écouter et à proclamer la Parole évangélique en disant : « tes paroles Seigneur sont esprit et elles sont vie. Tu as mes paroles de la vie éternelle ». Nous écoutons Jésus, le Verbe fait chair. Nous entendons son respect de la loi quand il dit : « je ne suis pas venu pour abolir mais pour accomplir ». Enseigner, interpréter, transmettre en vérité ces paroles de vie, c’est notre tâche à tous. De cette manière nous participons humblement à l’apparition du Royaume sur la terre.