tirer un bien du mal
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HOMELIE DU 11 Mars 2023 (Mi 7-20 ; ps102-103 ; Lc 15,1-32)
« Qui est Dieu comme toi, pour enlever le crime, pour passer sur la révolte comme tu le fais à l’égard du reste, ton héritage : un Dieu qui ne s’obstine pas pour toujours dans sa colère ? »
Nous le savons : le mal existe en nous, autour de nous, dans le monde. Qui peut s’en accommoder ? Qui peut y résister ? Qui peut changer cette situation ? Le chemin du carême nous permet de réfléchir à cette présence du péché dans nos vies humaines, mais surtout de comprendre l’ampleur du salut apporté par Jésus Christ : par sa mort et sa résurrection, il nous donne la vie et nous garde en vie.
Le salut est une victoire. La résurrection est une puissance de vie et de bien qui envahit le cœur et le monde. Le salut est bien la preuve qu’avant, pendant et après Jésus Christ, Dieu seul peut transformer un mal en bien. La puissance divine est une puissance de miséricorde, de transformation, de libération, de changement intérieur et extérieur. « Car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de tout maladie » … « Il met loin de nous nos péchés ». Douter de cette puissance, c’est blesser le cœur de Jésus, ce n’est pas aller jusqu’au bout de l’amour.
Si la réalité ou si certains textes parlent clairement des péchés des hommes, c’est pour que nous comprenions la grandeur de Dieu et sa puissance. Lui seul peut « nous laver plus blancs que neige ». Ainsi sommes-nous invités à nous tourner vers Dieu et à l’implorer : il peut tout. Ce que nous connaissons ou ce que nous imaginons comme mauvais, n’est pas le dernier mot pour identifier un autre être humain ou une situation mauvaise : le dernier mot est le nom de Jésus qui dit la tendresse et la miséricorde de Dieu. Le mot de la fin d’une histoire est bien la parole du Père des deux fils : « il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé ». Goûter la joie du Père, c’est goûter au salut offert à tous. Si nous faisons pénitence et si nous marchons vers la pâque, c’est pour entrer dans un amour à la mesure de celui du Père. Demandons cette grâce d’aimer au rythme même du pardon reçu et partagé.