Dans l’obscurité, le brouillard et le froid de l’hiver, nous attendons une lumière pour continuer notre route. Il n’est pas facile de comprendre et de voir ce que nous avons à faire dans les prochains mois. Quel sens donner à nos vies ? Dieu lui-même nous répond dans la naissance de l’Enfant à Noël. Ce dernier s’appelle Jésus et il dira de lui : « Je suis la lumière du monde ».
Celle qui porte le Christ et qui nous le donne, est Marie sa mère. Fille d’Israël, elle ne brille pas par elle-même, mais par la présence dès sa conception et ensuite en son sein, de la Vie et de la Lumière éternelle. Elle concentre d’ailleurs en elle les effets de cette lumière divine dès les premiers instants de son existence. Elle est « comblée de grâce ». Elle est sans replis sur elle-même, totalement ouverte et offerte au plan du salut. On la fête comme l’Immaculée : libre, elle est sans ombres, sans tache personnelle. Elle a une consistance personnelle et une mission particulière dans notre salut.
La regarder, c’est voir clair sur la route à prendre et parfois se laisser prendre par sa main. Elle est honorée sur la colline de Fourvière et dans tous les villages car elle a fait du bien à tous les Lyonnais et à ceux qui l’invoquent. En sa présence, chacun est comme attiré, apaisé, stimulé dans sa foi. La regarder et la prier, c’est voir clair à un moment de notre existence mais aussi dans les décisions qui parsèment nos vies. Le 8 décembre nous convie à la fêter non pas comme source de la lumière mais comme une lumière gracieuse pour nos villes, nos maisons, nos vies personnelles. Elle est la « première en chemin » et nous pouvons suivre sans peur son exemple, lui confier nos soucis, nous mettre sous sa protection.
Alain Mattheeuws, jésuite