26 novembre Jean Berchmans. Ph 4,4-9 ; Ps 99, 2-5 ; Luc 9,57-62.
Nous fêtons un jeune saint belge, flamand d’origine. Les grâces de la jeunesse sont le plus souvent la joie, l’enthousiasme, l’audace… Paul nous rappelle que ces grâces peuvent nous accompagner durant toute notre vie : « Soyez dans la joie », dit-il. Quand les années passent, cette joie qui connaît les dures réalités de la vie et les combats spirituels peut se transformer en sérénité : « Que votre sérénité soit connue de tous les hommes ». Les soucis, les contradictions, les accidents de toute sorte peuvent blesser notre confiance en Dieu et notre joie. C’est pourquoi Paul insiste pour que nous mettions nos inquiétudes en Dieu et recevions la paix de Dieu en échange. Cette paix est le signe de la présence divine en nos vies.
C’est une grâce que nous recevons dans toute eucharistie : elle accompagne aussi les vertus personnelles qui sont différentes pour chacun et chacune. Considérer la vie d’un saint, ce n’est pas nécessairement l’imiter matériellement, mais en recevoir une inspiration. Jean Berchmans était un saint joyeux, fidèle à l’observance de la loi, animé de grands désirs missionnaires. Sa vie était un témoignage. Sa famille modeste l’avait formé à la dure. Son départ pour Rome était une aventure à cette époque. Mais il était prêt, disponible, désireux de tout donner pour suivre le Christ. Son amour solide pour le Christ et pour ses frères en faisait un compagnon agréable et fraternel.
L’évangile d’aujourd’hui nous rappelle de plus que suivre le Christ passe par des décisions claires et radicales. Suivre le Christ, c’est aller où il nous appelle. Ce n’est pas facile tous les jours. Il ne suffit pas d’être jeune : il faut aimer le Christ par-dessus tout. Les exemples donnés nous montrent certains attachements qui pourraient nous arrêter dans cette suite du Christ : la sécurité d’une maison, d’un pays, d’une culture ; les regards vers le passé qui est dépassé, les liens familiaux. Jean Berchmans a eu l’audace de suivre le Christ jusqu’au bout. Ses désirs missionnaires pour la Chine ne se sont pas accomplis, mais son désir de s’attacher au Christ à la vie et à la mort, s’est réalisé à Rome dans la force de sa jeunesse.