Le 24 décembre 2025. 2 Sm 7-16 ; Ps 88, 2-29 ; Lc 1,67-79.
Le roi David est une grande figure de la royauté et surtout de l’histoire d’Israël. Après de nombreuses luttes, il avait assis son pouvoir. « Le Seigneur lui avait accordé sa tranquillité » dit l’Ecriture. Il lui vient l’idée de construire une demeure au Seigneur. Très bonne idée, très bonne intention, mais qui renverse les rôles car David croit rendre une faveur au Dieu des armées. Nathan lui rappelle le vrai sens de son histoire : il n’est rien sans le Seigneur ! Tout ce qu’il a, lui a été donné. Nathan lui remet la tête à l’endroit : le roi David n’est pas le Dieu d’Israël. Il n’est qu’un serviteur. Ce rappel à l’humilité est un rappel réaliste, un rappel au bon sens. Que serait la créature sans le Créateur ? Que serait le pécheur sans le Sauveur ? En ces jours de Noël où nous sommes conviés à regarder le Roi des rois, ce rappel à l’humilité est de bon aloi : il nous met dans la vérité des choses. Il ne nous reste plus qu’à Louer le Seigneur et à le Servir dans l’histoire qui est la nôtre. Le vrai Roi est petit.
La question de la maison est importante, mais elle est à double sens. La maison est le lieu d’une stabilité, d’une intimité, d’une force : celui qui est dans sa maison est protégé, il n’est pas à la rue ou sur les chemins, il ne mène plus une vie de nomades dans le désert. La demeure de David signifie son pouvoir. On peut le rencontrer dans sa maison ou y être reçu. La maison est aussi le symbole d’un lignage, d’une stabilité de générations dans le temps, d’une fécondité à travers l’histoire humaine. Dieu rappelle que toutes les maisons qu’il nous donne viennent de Lui. Il promet à David qu’il sera source d’une haute lignée car le Messie surgira de son sang. C’est la louange de Zacharie qui nous le rappelle : « Le Seigneur, le Dieu d’Israël, a fait surgir la force qui nous sauve, dans la maison de David, son serviteur ». Le salut n’est ni idée ni un concept, mais une réalité concrète et personnelle. Le salut de tous passe par le peuple d’Israël, par la lignée de David, par un petit enfant qui annonce la venue d’un autre enfant. Connaître ce salut, c’est regarder l’enfant, c’est accepter ses origines humaines et divines. Aller à la crèche, c’est un geste particulier que nous pouvons tous faire. Préparons nos cœurs à cette démarche simple et décisive.