Charles Borromée. Rm 12,5-16b ; Ps 130, 1-3 ; Lc 14,15-24
Paul développe aujourd’hui longuement une des figures de l’Eglise qu’il affectionne beaucoup. A quoi compare-t-il l’Eglise ? L’Eglise est un seul corps dans le Christ : un corps unique composé de membres nombreux et variés. L’image du corps est bien suggestive car chacun de nous sait que les mains ne sont pas les yeux et que la jambe n’est pas le cœur. Mais cette variété est appelée à former une unité personnelle et les divers membres se fortifient mutuellement. Paul insiste pour montrer que l’unité surgit en Christ qui est la tête du corps. Paul insiste également pour montrer que les dons de chacun sont différents. Ces dons viennent de Dieu et il est bon que chacun en ait conscience et qu’ils servent à tous : si l’on est fait pour enseigner, que l’on enseigne. Si on est fait pour offrir la miséricorde, prenons des attitudes de miséricorde.
Un grand dynamisme peut surgir de l’usage adéquat de ces dons. L’évangélisation ne vient pas d’une uniformisation des dons reçus : tout le monde ne doit pas faire la même chose. Paul nous offre quelques repères. Gardons en deux : Il nous suffit de « nous attacher au bien » et de « rester dans la ferveur de l’Esprit ». A cette lumière, retrouvons dans cette eucharistie tous ces dons que le Seigneur nous a offerts et qu’il désire utiliser encore aujourd’hui.
L’évangile nous rappelle notre bonheur de participer au banquet du Seigneur, dans la simplicité et l’humilité rappelées par le psaume : « Seigneur, je n’ai pas le cœur fier ni le regard ambitieux. Je ne poursuis pas de grands desseins ni des merveilles qui me dépassent ». Le festin est toujours le symbole du ciel sur la terre. Le Seigneur convie ses invités à ce festin et à sa présence. Les excuses humaines peuvent être nombreuses : des achats à faire, du travail à prester, un événement personnel à vivre. Ces excuses empêchent la rencontre. L’intention du maître du repas est bien celle de célébrer ce festin et si certains invités fuient ce rendez-vous, il continuera à inviter. Réjouissons-nous de tous les appels du Seigneur et veillons à ne pas chercher des excuses à ce qu’il nous offre.