Homélie du 16 septembre 2025. 1 Tm 3,1-13 ; Ps 100, 1-6 ; Lc 7,11-17
Paul nous rappelle qu’une responsabilité dans l’Eglise s’accompagne d’un chemin spirituel. Au départ et pour discerner une telle mission, il faut considérer les aptitudes et les qualités nécessaires. 0n dirait aujourd’hui : le responsable ou le diacre doivent correspondre à un profil. On ne cherche pas un fonctionnaire pour un service, mais on reconnaît un frère qui a un don et qui l’exerce. Le Curriculum vitae est d’abord moral au sens noble du terme : « époux d’une seule femme, homme sobre, raisonnable, équilibré, accueillant, capable d’enseigner, ni buveur ni brutal et…). Le critère qui résume ces qualités est double : il doit être compétent dans sa propre maison… De plus, les gens du dehors peuvent donner leur avis favorable. Car les références extérieures peuvent indiquer à bon escient celui qui fera du bien à l’Eglise. Au fond celui qui est appelé à servir dans l’Eglise, doit pouvoir apporter ses dons et ses talents pour ce service. Même si les critères ecclésiaux relèvent du discernement spirituel et des appels de l’Esprit, ce discernement spirituel ne doit pas faire abstraction des dons naturels. Une responsabilité dans l’Eglise ne peut jamais être un refuge de l’incompétence ou une compensation pour une incapacité naturelle. On le sait : toute grâce s’appuie sur un don naturel.
Jésus, dans l’Evangile chemine et traverse villes et villages en faisant le bien. Par ses enseignements et ses gestes de puissance, il montre déjà la puissance de vie et de résurrection qui l’habite. Saisi de compassion, Jésus s’adresse au jeune homme dans le cercueil et lui redonne vie ; « lève-toi ». Ce verbe est bien celui de la résurrection. Traverser la mort, c’est se mettre debout pour louer le Seigneur des vivants. L’ordre de Jésus s’accomplit : « le jeune homme se redressa et se mit à parler ». Souvent après un miracle saisissant, la personne touchée par le Christ pose un geste concret : parler, servir, donner à manger. Cela nous aide à voir et à croire que les miracles de Jésus ne sont pas un tour de magie : ils replongent les personnes dans la vie ordinaire et dans leur mission. Certaines prières nous rappellent que les miracles et les guérisons sont possibles. Au nom de Jésus et par l’intercession des saints, rien n’est impossible à Dieu. Faisons nôtre aujourd’hui cette confiance en Dieu.