Saint Augustin (Le 28 août 2024) : 1 Jn 4,7-16 ; Ps 118, 9-14 ; Mt 23,8-12.
La recherche de saint Augustin pour connaître le vrai Bien et sortir du système manichéen dans lequel le Bien et le Mal sont à égalité, sont deux divinités équivalentes… Cette recherche est une trame de sa vie, un lieu de conversion, un lieu de combat spirituel et intellectuel. A la fin de sa vie, il combattra fermement leur doctrine. Les supplications de sa mère ont certainement joué un rôle important dans sa conversion, mais les dons naturels et ses diverses formations, lectures et études ont fait d’Augustin un monument de référence incontournable dans l’Eglise occidentale. Il a été évêque et Il est Docteur. Il l’a été dans les combats et dans les humiliations personnelles. Il s’est abaissé pour être élevé par grâce comme le dit la Parole. Nous connaissons son parcours spirituel à travers son livre intitulé « Les confessions » qui, à travers les méandres des sentiments et des événements, montre la priorité de l’amour.
Saint Jean l’apôtre insiste régulièrement dans ses lettres sur l’amour : il s’adresse d’abord à nous en nous appelant « Bien-aimés », ensuite il insiste sur la source de l’amour qui est en Dieu. Dieu n’est qu’amour. Et pour Jean l’amour fait toujours le premier pas vers l’autre. « Ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés ». Cette action divine est tellement fondatrice qu’elle nous pousse à nous aimer les uns les autres.
Cet amour que nous recueillons et dont nous vivons, atteint sa perfection en nous, non pas seulement par l’habitude ou par des vertus, mais par une présence : « nous avons part à son Esprit ». Cette vie secrète ou explosive de l’Esprit saint en nous, nous fait sortir de nous-mêmes et trouver dans les exigences divines « plus de joie que dans toutes les richesses ». En fait, particulièrement depuis notre baptême, nous sommes habités de l’intérieur sans aucun mérite de notre part. Nous sommes frères et sœurs car nous n’avons qu’un seul Père et qu’un seul Maître. Augustin est grand parmi nous non d’abord par ses mérites et ses dons, mais par son service humble de la Parole. Il n’est devenu Docteur de l’Eglise qu’en déployant non pas ses propres idées, mais les fruits de l’Esprit qui l’habitait comme chrétien et comme évêque. Demandons-lui de marcher à sa suite et de demeurer en Dieu, dans la grâce que nous recevons à chaque instant.