Le 15 février prochain, nous fêtons saint Claude la Colombière. Il est né le 2 février 1641 à Saint-Symphorien-d'Ozon près de Vernaison et Feysin dans le Rhône. Il est aussi comme le « saint patron » du Châtelard. En 1674, il était supérieur des jésuites à Paray-le-Monial. Il fut le directeur spirituel de Marguerite-Marie Alacoque, religieuse visitandine. Celle-ci lui confia sa vie spirituelle, les dons et les messages qu’elle recevait du cœur du Christ. Par ce témoignage authentifié, le jésuite devint un apôtre ardent de la dévotion au Sacré-Cœur. Après un séjour en Angleterre, un retour à Lyon, il mourut à Paray-le-Monial le 15 février 1682. Il a donc joué un rôle important dans l’histoire de la spiritualité.
Au cours de ses apparitions à Marguerite-Marie, le Christ voulait manifester combien l’amour divin dépasse tout ce que l’on peut imaginer et que cet amour concret est source de vie, de guérison, de pardon. A cette époque, ce message visait à dilater la vie des chrétiens et les réflexions de l’Eglise sur l’identité divine. Le Christ indiquait combien le salut est une bonne nouvelle. L’amour est la source et le terme de toute vie : vivre par amour et pour l’amour. Tout comme l’arc-en-ciel révèle toutes les couleurs de la lumière, ainsi le cœur du Christ révèle toutes les couleurs de l’amour divin pour ses créatures.
Ce message est à la fois traditionnel, inscrit depuis longtemps dans les évangiles, et vécu particulièrement par tous les saints… et pourtant, il est bon que cette exigence et ce fondement de la vie chrétienne soient régulièrement rappelés à la mémoire dans la vie chrétienne. « A la fin de notre vie nous serons jugés non pas sur ce qu’on a fait mais sur la quantité d’Amour que l’on a mis pour faire ce que l’on a à faire », dit saint Jean de la Croix. Le symbole du cœur du Christ nous rend sensibles à cette attitude fondamentale dont nous avons à témoigner. « Aimer de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa force », nous disait déjà Dieu dans la révélation de son nom au peuple d’Israël (Dt 6,5). Le nom de Jésus est doux à prononcer. Evoquer ce nom le rend présent dans nos prières et nos conversations. Il nous dit que le cœur de Jésus bat pour nous. Son amour est bon à accueillir et à partager.
Alain Mattheeuws, jésuite.
